Comment arrêter de manger ses émotions ?
Il est 18h45.
Le petit dernier pleure dans vos pattes depuis une heure.
Vous hurlez une énième fois au grand d’aller prendre sa douche.
Votre maman s’est cassée le pied en tombant dans les escaliers.
La voiture est au garage et la facture s’annonce très salée… Adieu les vacances !
Là c’est trop.
Trop de stress, trop d’inquiétude, trop de frustration.
Il est 18h47.
Vous avez avalé un paquet de gâteaux entier, sans vous en rendre compte.
Quelle saveur ? Quelle quantité ?
Ce ne sont pas les gâteaux que vous avez mangés, mais vos émotions !
Connaissez-vous la faim émotionnelle ? C’est l’envie soudaine de manger de la nourriture réconfortante suite à un tsunami d’émotions.
C’est tout à fait naturel d’avoir besoin de soulager un ressenti douloureux, c’est une façon de se rassurer.
Mais pour limiter les dégâts sur votre santé, il est important de comprendre et canaliser les pulsions alimentaires qui apaisent les émotions.
Dans cet article, je vous explique pourquoi on “avale” nos ressentis négatifs. Je vous donne aussi 5 astuces pour arrêter de manger vos émotions.
Manger ses émotions, c'est quoi ?
Bien différente de la faim physiologique, la faim psychologique est le fait de ressentir l’envie irrépressible de manger des aliments réconfortants pour anesthésier une émotion désagréable.
On dit alors qu’on “mange nos émotions”.
Manger ses émotions : les risques pour la santé
Manger ses émotions n’est pas sans risques pour la santé.
On se tourne en général vers des aliments “doudou”, caloriques et pauvres en nutriments :
- biscuits et gâteaux ;
- bonbons et confiseries ;
- chips, charcuteries et gâteaux apéro ;
- glaces et desserts gourmands.
Le sucre raffiné contenu dans ces aliments est le pire ennemi
Lorsqu’il est ingéré de manière compulsive et en trop grande quantité, il peut causer des maladies graves comme le diabète ou l’obésité.
Si on ajoute à cela des matières grasses de mauvaise qualité, cela peut engendrer aussi des maladies cardio-vasculaires (cholestérol, AVC, etc.).
Mais avant d’en arriver là, si vous avez tendance à stopper une hémorragie émotionnelle avec ces aliments, et de manière répétée, vous allez subir des pics d’insuline et donc des coups de barre intempestifs. Votre corps va aussi stocker cette énergie sous forme de gras et c’est la porte ouverte à la prise de poids.
Les cas graves qui nécessitent un accompagnement médical
Manger ses émotions n’est pas une fatalité. Vous allez le voir juste après, il faut parfois appliquer quelques conseils simples pour éviter le pire.
Mais si vous sentez que ce comportement vous échappe au point d’en devenir une souffrance, il faut aller consulter un médecin ou un psychologue pour vous aider.
Les premiers signes d’alerte sont :
- les effets physiques (malaises, prise de poids incontrôlable, digestion douloureuse, vomissements, etc.) ;
- la fréquence et la répétition des pulsions alimentaires au détriment des repas “normaux” ;
- la détresse psychologique (culpabilité, isolement, idées noires, etc.).
Ces signes sont souvent des symptômes de troubles alimentaires (boulimie, anorexie, hyperphagie) qui nécessitent un accompagnement par un professionnel de la santé.
5 astuces pour arrêter de manger ses émotions
Avant de basculer dans les cas les plus graves, il est possible de ne plus manger ses émotions en appliquant quelques conseils simples pour renouer avec le plaisir sain de la nourriture.
Analysez les évènements déclencheurs et accueillez vos émotions
Parfois, il suffit de prendre conscience de ce qu’on vit, sans le subir de plein fouet, pour mieux le gérer et l’accepter.
Anticipez la situation qui va vous stresser ou vous mettre en colère : visualisez-la.
Accueillez l’émotion avant qu’elle n’arrive : faites-lui une petite place dans votre esprit et nommez-la.
Si vous pouvez contourner la situation ou l’éviter c’est encore mieux. Sinon, lorsque l’émotion est présente et intense, acceptez-la.
Et le plus important, c’est l’après : évacuez l’émotion en respirant profondément et avec intention.
Votre émotion est légitime : elle ne doit pas être passée sous silence entre deux beignets au chocolat.
Résolvez vos soucis
Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Si vous mangez vos émotions, c’est qu’il y a sans doute quelque chose à travailler.
La confiance en soi est bien souvent l’élément moteur dans le bien-être psychique. Lorsqu’il y a une faille de ce côté-là, il n’est pas étonnant d’entretenir une relation ambivalente avec la nourriture.
Souvent, quelques séances de développement personnel suffisent pour retrouver l’équilibre et résoudre des blocages émotionnels.
Par exemple, avec le programme WarriOr du Bonheur, vous apprenez à :
- prioriser votre bien-être ;
- être à l’écoute de vos besoins ;
- prendre confiance en vous ;
- dépasser vos limites ;
- être vraiment heureux et dire adieu au mal-être qui vous pousse à manger vos émotions !
Préparez-vous des repas nourrissants répondant à vos besoins
Pour éviter les grignotages intempestifs liés à l’ennui ou au manque, vous devez… manger !
Mais là on parle de vrais repas complets à heures fixes, riches en nutriments et surtout en fibres : c’est l’idéal pour ressentir une satiété durable et avoir moins envie de se lâcher sur les chips 1h après le déjeuner.
Alors, mangez des légumes, des fruits, des féculents, des protéines et des lipides de qualité. Buvez de l’eau et accordez-vous des encas sains et rassasiants si besoin : une pomme, quelques amandes, un yaourt…
Mangez en pleine conscience
- observez et sentez chaque aliment avant de le mettre dans votre bouche ;
- mâchez plusieurs fois et doucement ;
- soyez à l’écoute des sensations dans votre bouche (salivation, mouvements de la mâchoire, etc.)
- visualisez votre estomac qui se rempli progressivement ;
- écoutez votre appétit : si vous n’avez plus faim, gardez le reste pour demain !
- mangez lentement : un repas doit durer au moins 20 minutes !
Cet exercice vous permet de prendre conscience des quantités que vous ingérez, de la saveur des aliments, tout en étant à l’écoute de vos besoins.
Occupez-vous
Si l’envie de manger est trop forte et qu’elle ne s’apparente pas à de la vraie faim, il faut vous trouver une occupation.
Ne restez pas fixé sur cette nourriture apaisante qui envahit vos pensées. Faites quelque chose de tout aussi agréable, de plus sain et plus utile pour combler l’ennui, comme par exemple :
- marcher dehors ;
- boire une tisane ;
- se lancer dans une activité qui fait appel à la créativité ;
- pratiquer le yoga et la respiration ;
- appeler une copine ;
- lire un livre passionnant ;
- faire une bonne séance de sport ;
Et surtout, prenez conscience des bienfaits que vous apporte cette activité : intégrez ce plaisir dans votre esprit pour qu’il prenne le dessus sur la nourriture.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul ! Nous avons tous un lien particulier avec la nourriture. Mais il est essentiel qu’il reste positif et assimilé à la joie et au bonheur.
Il vaut mieux manger avec émotion lors de moments festifs et heureux, plutôt que de manger des émotions qu’on rumine et qui rongent notre bien-être.
Il se peut que vous ne vous sentiez pas concerné par cet article. “Moi, je ne mange pas mes émotions !” Mais en y regardant de plus près, vous gérez peut-être vos angoisses avec un autre doudou ? L’effet de compensation passe peut-être par un autre canal ? Le tabac, le shopping, les écrans, l’alcool… Soyez vigilant… et prenez soin de vous !
N’hésitez pas à me contacter si vous ressentez le besoin d’être accompagné pour améliorer votre bien-être !